Une lecture musicale terrifiante de L’été
La pièce « L’Été » de Joseph Haydn, une partie de son oratorio Les Saisons, offre une représentation musicale unique de la période estivale. Contrairement à l’image habituelle d’une saison vivifiante et pleine de vie, Haydn crée une ambiance plutôt terrifiante dans « L’Été ». Cette pièce musicale, qui dure environ trente-cinq minutes, s’inspire d’un poème du XVIIIe siècle de l’Écossais James Thomson, traduit et adapté en allemand par le baron van Swieten.
Le morceau, sans mise en scène, met en scène une trinité rurale : le fermier Simon, sa fille Hanne et un jeune paysan Lukas. L’ambiance sombre est immédiatement établie avec une mélodie funèbre qui accompagne l’introduction du morceau.
L’âme solaire à double tranchant
Le texte chanté par Lukas pourrait être interprété comme une représentation tragique de la Passion. En réalité, il dépeint l’obscurité de la nuit, d’où s’échappe « l’aveugle légion des oiseaux de mort ». La musique s’éclaire lorsque le « héraut du jour » est annoncé par le chant du coq, représenté par le hautbois.
Plus tard, un chant de désolation énumère les effets néfastes d’une « chaleur torride » qui anéantit « bêtes et gens ». L’orage gronde avec des accents de colère divine, évoquant la crainte du Jugement dernier. Cette représentation de l’astre flamboyant est à double tranchant : il sèche et puis il noie.
Une anticipation de l’avenir
Le morceau de Haydn semble anticiper des préoccupations du XXIe siècle, comme le réchauffement climatique. Après avoir survécu à la canicule et à la montée des eaux, le « bœuf bien gras » rentre dans son étable, rassasié comme les cœurs purs après avoir accompli leur « labeur quotidien ».
Les cors imitent la cloche qui tinte à huit heures, un procédé qui sera repris par Camille Saint-Saëns dans sa Danse macabre. Ainsi, la pièce « L’Été » de Haydn illustre parfaitement le double visage de l’âme solaire.
En réflexion
« L’Été » de Haydn offre une perspective unique sur la saison estivale, qui ne se limite pas à la joie solaire typique. Au lieu de cela, il présente un côté plus sombre et plus profond de cette période de l’année.
- Une interprétation terrifiante de l’été
- L’usage de l’imaginaire sonore pour dépeindre l’âme solaire
- Une anticipation musicale des préoccupations actuelles, telles que le réchauffement climatique
La musique de Haydn continue d’inspirer et d’intriguer, prouvant que l’art peut dépasser les limites du temps et continuer à évoquer des émotions et des réflexions profondes chez l’auditeur.
Wow, je n’avais jamais perçu « L’Été » de Haydn de cette manière. Votre analyse est très intéressante!
J’adore Haydn, mais c’est la première fois que je lis une analyse de cette pièce. Merci!
Je suis un peu sceptique… « L’Été » est-il vraiment si terrifiant ?
Je n’ai jamais compris cette pièce jusqu’à maintenant. Merci pour votre éclairage!
Une révélation musicale terrifiante mais vivifiante… c’est un parfait résumé de « L’Été ».
L’interprétation est vraiment subjective. J’ai toujours trouvé cette pièce plutôt apaisante.
Je n’ai jamais aimé Haydn, mais votre analyse me donne envie de réécouter « L’Été ».
Je ne savais pas que cette pièce était basée sur un poème écossais du XVIIIe siècle. Très instructif!
Je suis surpris que vous n’ayez pas mentionné l’influence de la musique baroque sur Haydn.
C’est fascinant de voir comment Haydn a anticipé les préoccupations du réchauffement climatique.
Ça me donne envie de découvrire plus de la musique classique. Merci.
Je ne suis pas d’accord avec votre interprétation de la « chaleur torride ». Pour moi, elle représente plutôt la passion.
Je n’arrive pas à voir le côté terrifiant de cette pièce. Pouvez-vous donner plus de détails?
Je suis étonné que Haydn ait pu dépeindre l’été de manière si sombre.
Je n’avais jamais pensé à l’âme solaire comme étant à double tranchant. C’est une idée intéressante.
Je suis d’accord avec votre analyse. « L’Été » est une pièce terrifiante mais également vivifiante.
C’est la première fois que je lis une analyse aussi approfondie de « L’Été ». Bravo!
Je ne partage pas votre point de vue, mais j’apprécie votre analyse.
J’ai toujours aimé Haydn, et votre article me donne une nouvelle perspective sur son œuvre.
Je ne savais pas que Haydn avait été inspiré par un poème du XVIIIe siècle pour composer « L’Été ». C’est très intéressant.
Je ne suis pas d’accord avec votre interprétation de « L’Été ». Je trouve cette pièce plutôt joyeuse et apaisante.
Je n’avais jamais entendu parler de cette pièce de Haydn. Merci pour la découverte!
J’ai toujours trouvé « L’Été » un peu déconcertant, mais votre analyse m’aide à mieux comprendre pourquoi.