Grèce : après un incendie déclenché par des feux d’artifice, les capitaines de yacht face à de lourdes peines

Une tragédie nocturne sur l’île d’hydra

La soirée du 21 juin a viré au cauchemar sur l’île pittoresque d’Hydra en Grèce, où un incendie ravageur a été déclenché, selon les autorités, par des feux d’artifice tirés depuis un yacht de luxe. Ce sinistre a englouti la forêt de pins, joyau de l’île, mettant en péril la faune et la flore locale.

Le yacht en question, le Perséphone-1, était ancré à quelque 350 mètres du rivage, abritant dix-sept passagers et treize membres d’équipage. L’alerte a été donnée tardivement, exacerbant la rapidité de la propagation du feu dans cette zone reculée et difficile d’accès.

Des conséquences judiciaires immédiates

Dès le lendemain de l’incident, la justice grecque a pris des mesures sévères, focalisant ses investigations sur les membres de l’équipage. Le capitaine et son second ont été placés en détention préventive, suspectés d’incendie criminel, un crime passible de vingt ans de prison en Grèce.

Les autres membres d’équipage ont été moins sévèrement traités, mais tous font face à des accusations qui pourraient bouleverser leurs vies. Ils ont dû payer une caution substantielle, allant de 10 000 à 20 000 euros, pour obtenir leur liberté conditionnelle.

Un scandale aux ramifications internationales

Le yacht, loué à un prix exorbitant de 250 000 euros la semaine, transportait des passagers majoritairement originaires du Kazakhstan, incluant des figures d’une influence notable telles que Daniyar Abulgazin, un oligarque lié à l’ancien président kazakh. Leur départ rapide de Grèce à bord d’un jet privé a alimenté les controverses et soulevé des questions sur l’équité et la portée de la justice.

Les répercussions de cette affaire ne se limitent pas aux préjudices immédiats. Elles soulèvent également des inquiétudes sur les mesures de sécurité et de prévention des incendies sur l’île d’Hydra, souvent négligées malgré les multiples avertissements et incidents précédents.

• La sécurité de l’île d’Hydra en question : aucune route forestière ni zone anti-incendie.
• Les risques liés à l’utilisation de feux d’artifice en zones sensibles.
• La réaction des autorités locales et internationales face à un tel incident.

Cet événement tragique sur l’île d’Hydra soulève une fois de plus des questions cruciales sur la gestion des zones touristiques protégées et la régulation des activités potentiellement dangereuses. Alors que les capitaines du yacht risquent de longues années de prison, la communauté internationale et les autorités locales doivent réfléchir aux moyens de prévenir de tels désastres à l’avenir, pour protéger non seulement les paysages naturels précieux mais aussi les vies humaines.