Accusations troublantes au sein de la compagnie Rosas
Le monde de la danse contemporaine est ébranlé par un scandale impliquant Anne Teresa De Keersmaeker, une figure emblématique de la chorégraphie belge. Selon une récente enquête du journal De Standaard, plusieurs membres de sa compagnie Rosas dénoncent un environnement de travail toxique.
Les témoignages, principalement anonymes, font état de « violence psychologique » et de comportements abusifs. Les accusations incluent des remarques dévalorisantes et un management imprévisible, mettant les danseurs dans une situation de stress constant.
Une enquête révélatrice et ses conséquences
L’enquête menée par la médiatrice Aline Bauwens en 2022 révèle les réclamations de 24 employés de Rosas. Ces derniers expriment une pression excessive de la part de De Keersmaeker. Malgré la révérence envers leur directrice, qualifiée d’icône, la réalité du quotidien semble moins reluisante.
Suite à cette enquête, des changements majeurs se sont opérés au sein de la troupe et de la direction. Huit membres ont quitté la compagnie, et plusieurs hauts responsables ont démissionné ou ont été remerciés, signalant un malaise profond et des dysfonctionnements internes.
Des réactions face aux pratiques de la direction
Hans Galle, ancien responsable des relations avec la presse de Rosas, a ouvertement parlé de son expérience. Il décrit deux épisodes de burn-out et des altercations fréquentes avec De Keersmaeker, qui auraient laissé des séquelles psychologiques profondes. Pendant la pandémie, la situation s’est aggravée avec la négligence présumée des mesures sanitaires par la direction.
Les autorités, bien que informées par des tentatives de certains membres de la troupe, n’ont pas pu intervenir faute de plaintes officielles. Cette inaction soulève des questions sur la protection des travailleurs dans les industries culturelles.
Voici quelques points clés à retenir :
- Accusations de violence psychologique et de harcèlement au sein de la compagnie Rosas.
- Des témoignages anonymes dépeignent un environnement de travail oppressant.
- Des conséquences importantes sur la structure de direction de la compagnie.
Le secteur de la danse, souvent perçu comme un milieu de passion et d’expression artistique, n’est pas exempt de problématiques sérieuses concernant le bien-être mental et physique de ses acteurs. Ces révélations sur la compagnie Rosas ouvrent une discussion nécessaire sur les conditions de travail dans les arts performants et la responsabilité des leaders face à la santé de leur équipe. Alors que la communauté artistique et le public digèrent ces informations, l’avenir de Rosas et de sa fondatrice reste incertain, pendu à la balance de la justice et de l’opinion publique.