Une flamme olympique qui peine à réchauffer le football

Les Jeux Olympiques de Paris 2024 sont sur le point de commencer et l’excitation est palpable. Cependant, le football, l’un des sports les plus populaires au monde, semble être en marge de cet engouement. Thierry Henry, une figure emblématique du football français et sélectionneur de l’équipe de France olympique masculine, a fait part de l’intérêt tiède pour le tournoi de football.

En effet, à seulement quelques jours de l’ouverture des Jeux, un million de billets pour le football restait invendu, incitant les organisateurs à réduire le prix des billets. Cette situation interroge : comment un sport aussi puissant que le football peut-il être à la marge des JO ?

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Le football olympique : un intrus au sein des jeux ?

Le football olympique, hégémonique le reste de l’année, semble avoir du mal à s’intégrer dans l’esprit des Jeux Olympiques. Selon Richard Coudrais, auteur de « Du foot et des Jeux, une histoire olympique du football », la légitimité du football est remise en question à chaque édition des Jeux. Les clubs professionnels ont privé les sélections de nombreuses stars, compromettant ainsi la qualité et le prestige du tournoi.

De plus, l’organisation du tournoi de football, qui compte seize participants et se déroule dans de grands stades souvent éloignés de la ville hôte, a un coût élevé pour l’empreinte carbone de l’événement et pour son organisateur si les recettes ne sont pas à la hauteur.

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Une tradition en jeu

Le football est présent aux Jeux Olympiques depuis 1900, à l’exception de l’édition de 1932. Il a même servi de titre mondial avant l’ère de la Coupe du Monde, avant 1930. Cependant, cette tradition semble être mise à mal par la réalité du football moderne.

Les équipes olympiques, composées de joueurs de moins de 23 ans et limitées à 18 unités, n’assurent pas le même niveau de rigueur que dans d’autres disciplines. Le football olympique est donc souvent considéré comme une compétition mineure, à laquelle on ne s’intéresse que si « notre » équipe y est performante.

• Le football olympique a toujours été confronté à des rivalités, entre amateurs et professionnels, entre le CIO et la FIFA, entre Européens et Sud-Américains.
• La compétition ne relevant pas de la FIFA mais du CIO, les clubs n’ont pas l’obligation de libérer leurs joueurs.
• Le football pourrait laisser la place aux « autres sports », compte tenu de la saturation de son calendrier.

Une remise en question nécessaire ?

Le football olympique semble donc justifier moins que jamais son statut de discipline olympique. Cependant, cette situation soulève des questions importantes sur la place du football dans le paysage sportif mondial et sur la manière dont les JO peuvent évoluer pour rester pertinents et attractifs pour toutes les disciplines.

Il est peut-être temps de repenser le rôle du football dans les Jeux Olympiques, afin de garantir non seulement la survie de cette tradition, mais aussi le futur du football et des JO eux-mêmes.