Les promesses non tenues
Imaginez travailler dur, jour après jour, visant les étoiles aux Jeux Olympiques, seulement pour vous rendre compte que votre pays n’est pas derrière vous. Bocar Diop, un taekwondiste sénégalais, a fait cette dure expérience. Après avoir décroché sa qualification pour Paris 2024, il pensait que sa carrière prendrait un tournant positif. Au lieu de cela, il a dû abandonner son emploi, perdant ainsi toute source de revenu stable.
Alioune Diovol, son entraîneur, souligne que malgré sa forme exceptionnelle, les conditions d’entraînement restent loin de l’idéal. La promesse d’une bourse de 3 millions de francs CFA de la part du Comité national olympique n’a toujours pas été honorée, laissant Bocar dans une précarité alarmante.
Le luxe inaccessible de s’entraîner à l’étranger
Se mesurer à l’international avant les grandes compétitions est crucial, mais sans budget, les athlètes comme Bocar ne peuvent même pas envisager de s’entraîner hors du Sénégal. Cette situation limite non seulement leur préparation mais aussi leur potentiel de succès. Pourtant, la qualité de l’adversité est un facteur clé pour se préparer efficacement aux défis des JO.
Ndèye Binta Diongue, escrimeuse, partage cette réalité. Elle a même dû lancer une cagnotte en ligne pour financer un bref entraînement à Budapest, une initiative qui souligne le désespoir et la détermination de ces athlètes à se battre pour leur rêve, malgré l’abandon de leur propre système sportif.
Un soutien gouvernemental en question
Le gouvernement sénégalais, par la voix du Comité national olympique, affirme travailler sur des améliorations, mais jusqu’à présent, les athlètes n’ont vu aucun changement concret. Omar Sedima Diagne, secrétaire général du Comité, a reconnu que les bourses fournies sont insuffisantes. Malheureusement, cette reconnaissance ne se traduit pas par des actions qui pourraient réellement améliorer la situation des sportifs.
Le président sénégalais a appelé à une meilleure préparation pour Paris 2024, mais les athlètes comme Louis-François Mendy, champion d’Afrique du 110 mètres haies, restent sceptiques. Ils se sentent oubliés par un système qui célèbre leurs victoires sans soutenir leur parcours.
Voici quelques points qui illustrent les défis supplémentaires auxquels ces athlètes sont confrontés :
- Manque de fonds pour des entraînements adéquats.
- Promesses de soutien financier non tenues.
- Nécessité de trouver des financements alternatifs, comme les cagnottes en ligne.
Ces athlètes mériteraient d’être soutenus comme des héros nationaux, mais ils se battent seuls, nourris uniquement par leur passion et leur détermination. Alors que les JO de Paris 2024 approchent, il est temps de se demander : quel est le vrai coût d’un rêve olympique ? Et quel rôle devrait jouer un pays pour soutenir ses champions ?